Abstract: |
The euro area financial system took excessive risks during the global credit
boom, which in some countries led to an unsustainable increase in credit,
higher asset prices and housing booms. This process helped to fuel large
imbalances within the euro area. Banks played a key role in channelling funds
from economies with large surpluses to deficit countries, leading in some
cases to the accumulation of considerable risks for borrowers and lenders.
Weaknesses in the regulatory and supervisory architecture contributed to these
problems in the euro area, as in other OECD economies. Gaps in microprudential
regulation created an environment prone to excessive risk-taking: capital
buffers were too small; the quality of capital was inadequate; banks’ models
underestimated risks; and risks were shifted off-balance sheet and beyond
supervisory oversight. Liquidity risks were not adequately monitored. Systemic
risks were allowed to build up as the authorities largely failed to counter
the credit cycle. Some large systemic banks contributed to growing imbalances
and vulnerability. The decentralised European supervisory architecture was not
sufficiently effective in supervising large cross-border institutions. When
the financial crisis hit, the co-ordination of cross-border rescues proved
problematic and complicated efficient resolution. Stronger regulations are
needed to improve financial stability. Effective microprudential regulation is
the first line of defence. This should be upgraded by implementing the Basel
III capital accord, as has been announced by the EU authorities, and a range
of related measures. Some consideration should be given to an accelerated
phasing-in. Macroprudential regulation should be significantly developed to
mitigate pro-cyclicality and reduce systemic risks posed by large cross-border
banks. The creation of the European Systemic Risk Board is welcome. To improve
cross-border supervision, the European Banking Authority should have
sufficient powers and resources to ensure that a system based on national
supervision leads to coherent regulation and effective supervision. In
addition, a cross-border crisis-management framework for Europe is needed.
Overall, significant steps have already been taken by the EU authorities to
address these issues and further reforms are under way. This working paper
relates to the 2010 OECD Economic Survey of the Euro area.
(www.oecd.org/eco/surveys/EuroArea).<P>Minimiser les risques de déséquilibre
au sein du système bancaire européen<BR>Durant la phase d’explosion du crédit
à l'échelle mondiale, le système financier de la zone euro a pris des risques
excessifs qui ont abouti, dans quelques pays, à une augmentation insoutenable
du crédit et à une flambée des prix des actifs et de l'immobilier. Ce
processus a contribué au creusement d'importants déséquilibres au sein de la
zone euro. Les banques ont joué un rôle majeur dans la transmission des
ressources financières des économies affichant des excédents importants vers
les pays déficitaires, ce qui a conduit, dans certains cas, à l'accumulation
de risques considérables pour les emprunteurs comme pour les prêteurs. Les
lacunes du dispositif de réglementation et de surveillance ont contribué à ces
problèmes dans la zone euro, comme dans les autres économies de l’OCDE. Les
failles de la réglementation microprudentielle ont favorisé la propension à
prendre des risques excessifs : les volants de fonds propres des banques
étaient trop faibles, la qualité des capitaux n'était pas adaptée, les modèles
utilisés par les banques sous-estimaient les risques et ces risques étaient
sortis des bilans et échappaient ainsi à la surveillance des autorités de
contrôle. De plus, il n’y a pas eu de suivi convenable des risques de
liquidité. Comme les autorités n’ont guère su s’opposer à l’expansion du
crédit, des risques systémiques ont pu s'accumuler. Certaines grandes banques
d'importance systémique ont contribué à l'aggravation des déséquilibres et de
la vulnérabilité du système. Le dispositif européen de surveillance
décentralisé n’était pas assez efficace pour contrôler les grandes
institutions financières transnationales. Lorsque la crise financière a
éclaté, la coordination des différents plans de sauvetage nationaux s'est
avérée problématique et a contrarié le règlement efficient des faillites des
établissements. Il convient de renforcer la réglementation de façon à
améliorer la stabilité financière. La première ligne de défense réside dans
une réglementation microprudentielle efficace. Cette réglementation doit être
améliorée en appliquant l'Accord de Bâle III sur les fonds propres, comme
l’ont annoncé les autorités de l’UE, ainsi qu'une série de mesures connexes.
Il conviendrait d’envisager une accélération de leur mise en oeuvre. La
réglementation macroprudentielle doit être nettement développée de façon à
atténuer le caractère procyclique du dispositif et à réduire les risques
systémiques que présentent les grands établissements transnationaux. La
création du Comité européen du risque systémique est bienvenue. Pour améliorer
la surveillance transnationale, l'Autorité bancaire européenne doit être dotée
de prérogatives et de ressources suffisantes pour qu’un système fondé sur une
surveillance exercée à l’échelle nationale donne naissance à une
réglementation cohérente et un contrôle efficace. En outre, il convient de
mettre en place un dispositif transfrontalier de gestion des crises à
l'échelle de l'Europe. En résumé, les autorités européennes ont déjà pris des
mesures substantielles pour s’attaquer à ces questions, et d’autres réformes
sont en cours. Ce document de travail porte sur l'Étude économique du Zone
euro. (www.oecd.org/eco/etudes/zoneeuro). |