By: |
Andre Moulin (CPN - Centre Pierre Naville - UEVE - Université d'Évry-Val-d'Essonne - Université Paris-Saclay) |
Abstract: |
The first characteristic of the capitalist is his objective of monetary
accumulation. For this purpose, the first thing to be done is the acquisition
of the means of production (which are then profit-making). The second
characteristic of capitalism are the rules, the ways of acquiring its means of
production for profit. The first characteristic leads to the exploitation of
workers, a subject which has been widely studied. The second characteristic
leads to the increasing concentration of wealth, a concentration which has
been widely observed without considering the rules of acquisition which are
the cause, as if they were self-evident. This characteristic also ensures the
monopoly of acquisition of the shareholders and thus the wage relationship of
subordination to the shareholders, a relationship which considerably
facilitates the exploitation of employees. F. Lordon writes nothing else :
"Bourgeois democracy is that regime in which one can speak of everything
except that which asserts the social power of the bourgeoisie - namely, in the
last instance, the private ownership of the means of production, and the
particular form of enrollment which it determines: the wage-labour force. With
regard to this article, we complete this assertion with other assertions in
order to show the aporia of contemporary discourses, including Marxist ones,
and to base our proposals for evolution: (1-) "what asserts the social power
of the bourgeoisie" is "the private property of the means of production", (2-)
what currently founds this ownership is the so-called contribution to these
means of the owner-capitalists, only them, and the complete hiding of the
contribution of the labour community of the enterprise, which explains the
monopoly of acquisition by the capitalist. (3-) the particular form of
enrolment determined by the capitalist, because of his exclusive ownership of
the means of production, is the wage-labour force. (4-) the taking into
account of all the contributions leads to the majority acquisition of the
means of production by the labour community, which will enable it to determine
other forms of enlistment than the present wage-labour force. It is the
purpose of this article (C-1-a) Critique of shareholder and Marxist discourses
on acquisition and enrichment processes to present the actual acquisition
processes, to discuss the very similar discourses of shareholder and Marxist
on these processes and the impact of all these discourses on future
developments, the object of article (C-1-b) Acquisition of the means of
production is a quick recall of the rules of acquisition and mainly a proposal
of evolution, and the object of article (C-1-c) Financial logic vs. productive
logic is to well characterize in the production processes the logic of
production and the financial logic. More precisely, this article (1-)
distinguishes the two stakeholders in this production when it is for profit,
namely the shareholders and the work community of the company, (2-)
distinguishes the "means of production" and the "goods and services" produced
and made available thanks to these means, (3-) presents some acquisition
processes showing the poor contribution of the shareholder who is nevertheless
the sole owner, (4-) explains the juridical artifice allowing this, (5-)
discusses some discourses about the profitability of capital, (6-) discusses
some writings of Marx and Marxists to show the lack of coherence in their
discourses about the rules of acquisition of the means of production and the
role of the labour community, (7-) considers some proposed evolutions with
regard to all these writings and our analysis. |
Abstract: |
La première caractéristique du capitaliste est son objectif d'accumulation
monétaire1. Pour cela, la première chose à faire est l'acquisition des moyens
de production (qui sont alors à but lucratif). La deuxième caractéristique du
capitalisme sont les règles, les méthodes d'acquisition de ses moyens de
production à but lucratif dont nous avons présenté les conséquences en
introduction. La première caractéristique pousse à l'exploitation des
travailleurs, sujet largement étudié. La deuxième caractéristique conduit à la
concentration de plus en plus grande des patrimoines, concentration largement
constatée sans pour autant considérer les règles d'acquisition qui en sont la
cause, comme si elles allaient de soi. Cette caractéristique2 assure également
le monopole de l'acquisition aux actionnaires et donc le rapport salarial de
subordination aux actionnaires, rapport qui facilite grandement l'exploitation
des salariés. F. Lordon n'écrit pas autre chose3 : « La démocratie bourgeoise
est ce régime où l'on peut parler de tout à l'exception de ce qui assoit le
pouvoir social de la bourgeoisie — à savoir, en dernière instance, la
propriété privée des moyens de production, et la forme particulière
d'enrôlement qu'elle détermine : le salariat. Au regard de cet article, nous
complétons cette affirmation par d'autres affirmations pour montrer l'aporie
des discours actuels, y compris marxistes, et fonder nos propositions
d'évolution : (1-) « ce qui assoit le pouvoir social de la bourgeoisie »,
c'est « la propriété privée des moyens de production », (2-) ce qui fonde
actuellement cette propriété, c'est la soi-disante contribution à ces moyens
des propriétaires- capitalistes, d'eux seuls, et l'occultation complète de la
contribution du collectif de travail de l'entreprise d'où le monopole de
l'acquisition par le capitaliste. (3-) la forme particulière d'enrôlement
déterminé par le capitaliste, du fait de sa propriété exclusive des moyens de
production, est le salariat. (4-) la prise en compte de toutes les
contributions conduit à l'acquisition majoritaire des moyens de production par
le collectif de travail ce qui lui permettra de déterminer d'autres formes
d'enrôlement que le salariat actuel. C'est l'objet de cet article (C-1-a)
Critique des discours actionnarial et marxiste sur des procédés d'acquisition
et d'enrichissement que de présenter les procédés actuels d'acquisition, de
discuter les discours, très proches, actionnarial et marxistes sur ces
procédés et l'impact de tout cela sur les évolutions à venir, l'objet de
l'article (C-1-b) Acquisition des moyens de production étant un rapide rappel
des règles d'acquisition et surtout une proposition d'évolution, et l'objet de
l'article (C-1-c) Logique financière vs logique productive étant de bien
caractériser dans les process de production la logique de production et la
logique financière. Plus précisément, cet article (1-) distingue les deux
parties prenantes de cette production lorsqu'elle est à but lucratif, à savoir
les actionnaires et le collectif de travail de l'entreprise, (2-) distingue
les « moyens de production » et les « biens et services » produits et mis à
disposition grâce à ces moyens, (3-) présente quelques procédés d'acquisition
montrant la maigre contribution de l'actionnaire pourtant seul propriétaire,
(4-) explicite l'artifice juridique permettant cela, (5-) discute quelques
discours quant à la rentabilité du capital, (6-) discute quelques écrits de
Marx et de marxistes pour montrer l'aporie de leurs discours quant aux règles
d'acquisition des moyens de production et au rôle du collectif de travail,
(7-) considère des évolutions proposées4 au regard de tous ces écrits et de
notre analyse. |
Keywords: |
salariés, moyens de production, actionnariat, finance, capitalisme, propriété, effet de levier |
Date: |
2024–02–22 |
URL: |
http://d.repec.org/n?u=RePEc:hal:journl:hal-02335902&r=pke |