By: |
Florence Arestoff (PSL, Université Paris-Dauphine, LEDa, UMR DIAL);
Baptiste Venet (PSL, Université Paris-Dauphine, LEDa, UMR DIAL) |
Abstract: |
(english) In Madagascar, Orange introduced its mobile banking services in
September 2010. Mobile-banking (m-banking) is a system that allows users to
conduct a number of financial transactions through a mobile phone. The
existing body of literature suggests that the use of m-banking services may
have a positive impact on individual savings, affect money transfer behavior
and/or encourage financial inclusion. In 2012, we conducted a survey of 598
randomly selected Orange clients in Antananarivo. We use the matching
methodology to assess the impacts of m-banking on clients' financial behavior.
The results show that the use of m-banking services increases the number of
national remittances sent and received. It is in line with the conclusions of
the existing literature devoted to M-Pesa in Kenya. Yet we find that using of
m-banking services has no significant impact on the sums saved by users or the
sums of remittances sent and received, which appears to contradict the users'
perceptions. This result may, however, be explained by a learning-by-doing
process: users need to first learn to trust the e-money system before making
any significant changes to their financial behavior.
_________________________________ (français) En septembre 2010, l’opérateur
Orange a introduit les services de banque mobile appelés Orange Money à
Madagascar. Ils permettent d’effectuer des opérations de dépôt et de retrait
d’argent, de transferts nationaux et de paiements de marchandises. Selon la
littérature existante, l’utilisation de ces services engendrerait une
augmentation de l’épargne individuelle, pourrait modifier les comportements de
transferts et/ou favoriser la bancarisation des plus pauvres. Afin d’analyser
les conséquences du m-banking sur les comportements financiers des populations
concernées à Madagascar, nous procédons à une étude d’impact reposant sur des
données originales. En mars 2012, nous avons réalisé une enquête auprès de 196
clients Orange utilisateurs réguliers des services Orange money et 402 clients
Orange non utilisateurs de ces services. Afin de comparer rigoureusement les
comportements financiers de ces deux groupes, nous apparions les individus sur
la base de leurs scores de propension respectifs. Nos résultats montrent alors
que l’utilisation des services Orange Money conduit à accroître
significativement la fréquence des transferts envoyés et reçus. Ce résultat
est corroboré par l’approche subjective puisque 55% des utilisateurs Orange
Money déclarent que ce service les a encouragés à effectuer des transferts
plus fréquemment. En revanche, nous montrons qu’Orange Money n’a d’impact
significatif ni sur les montants épargnés ni sur les montants transférés (à
l’envoi comme à la réception), ce qui tend à contredire le sentiment des
utilisateurs. La temporalité des effets des services de m-banking apparaît
alors. Les modifications de montants transférés et épargnés s’inscrivent
probablement davantage dans la durée alors que la fréquence des transferts
serait plus rapidement affectée eu égard au moindre coût et à la facilité
d’utilisation d’Orange Money. |
Keywords: |
Mobile banking, Financial behavior, Low Income countries, Matching methodology, Banque mobile, Matching, Comportements financiers, Pays en développement. |
JEL: |
G2 G21 O16 |
Date: |
2013–09 |
URL: |
http://d.repec.org/n?u=RePEc:dia:wpaper:dt201309&r=mfd |