Abstract: |
Building on the OECD’s Better Life Initiative and new work using geospatial
analysis, this paper investigates how reported life satisfaction relates to
some of the urban structure indicators. To this end, it merges OECD household
survey data with urban structure data from OECD’s Metropolitan Database, which
includes a number of city-level indicators such as population and road
density, as well as localised measures of land-use. The merged data permit
analysis for five countries: France, Japan, the Netherlands, Spain and Sweden.
The findings from this analysis provide some evidence of a trade-off between
home size and distance to the city centre, although the statistical power of
this effect is relatively weak. Interestingly, regression analysis suggests
that overall city-level compactness has a clear negative relationship with
life satisfaction, regardless of whether individuals live in the urban core or
in peri-urban areas. Land-use fragmentation is also found to have a negative
relationship with individuals’ life satisfaction. These general patterns are
for the most part robust to various statistical tests. They also hold when
econometric analysis is conducted at the country level. Residents of cities
with greater levels of centralisation – i.e. a greater share of the population
living in the city centre – exhibit measurably lower levels of life
satisfaction. A naïve interpretation of this result would suggest that
anti-sprawl policies do not in fact improve overall welfare. This study does
not support this conclusion. It does, however, give cause for consideration
before accepting ‘win-win’ arguments for ‘smart growth,’ often brought forward
to support increasingly concentrated, high-density development. The evidence
presented here suggests that such policies are not without their welfare
trade-offs, and that there will be winners and losers from their
implementation. While high-density policies can clearly make a positive
contribution to reducing local and global environmental externalities, many of
these benefits are deferred and may largely accrue to future generations. A
key general lesson from this study is that compensation of the losers may
improve the equity effects of these policies, as well as prove more
expeditious from a political economy perspective. One of the simplest
approaches to compensation would be to balance pecuniary incentives for smart
growth, such as higher development taxes or fees, with compensatory policies,
such as subsidies or tax or fee offsets in other domains. The main policy
conclusion from this study is that smart growth policies should include
distributional analysis and recommendations for addressing concerns about
inequalities flowing from the scoping and implementation of policies.<BR>En
s’appuyant sur l’initiative du Vivre mieux de l’OCDE et sur les nouveaux
travaux fondés sur des analyses géospatiales, ce rapport étudie les relations
entre le niveau de satisfaction déclaré par les ménages et certains des
indicateurs de structure urbaine. Pour ce faire, il croise les données
d’enquête ménages de l’OCDE et les données sur la structure urbaine tirées de
la base de données métropolitaines de l’OCDE, qui réunit plusieurs indicateurs
urbains tels que les densités démographique et routière, et des mesures
localisées de l’occupation des sols. Ce travail a permis de produire des
analyses pour cinq pays : l’Espagne, la France, le Japon, les Pays-Bas et la
Suède. Les résultats de ces analyses confirment qu’il existe une relation
inverse entre la taille des logements et l’éloignement du centre-ville, même
si la significativité statistique de cet effet est relativement faible. Notons
aussi que l’analyse empirique révèle l’existence d’une corrélation négative
incontestable entre la compacité urbaine et la satisfaction à l’égard de la
vie, que l’on habite au coeur des villes ou en périphérie. Même constat en ce
qui concerne la fragmentation urbaine. Ces schémas généraux sont pour la
plupart validés par différents tests statistiques et confirmés à l’échelle de
chaque pays. Les habitants des villes dont le niveau de centralisation est
plus élevé – en d’autres termes, les villes où la part de la population vivant
dans le centre est supérieure – affichent un niveau de satisfaction à l’égard
de la vie bien plus faible. Une interprétation naïve de ce résultat
consisterait à dire que les mesures visant à lutter contre l’étalement urbain
n’améliorent pas le bien-être global. Le présent rapport ne soutient pas cette
conclusion. En effet, ce constat empirique révèle plutôt qu’il est nécessaire
d’arrêter de retenir les arguments « gagnant-gagnant » en faveur de la «
croissance intelligente », souvent mis en avant pour soutenir un développement
urbain favorable à une concentration et une densité de plus en plus fortes.
Les constatations présentées dans le présent document font apparaître que ces
politiques ne présentent pas que des avantages en termes de bien-être, et que
leur mise en oeuvre profitera à certains individus au détriment des autres. Si
les politiques en faveur d’une haute densité urbaine peuvent avoir un impact
positif en réduisant les externalités environnementales à l’échelle locale et
mondiale, nombre de leurs avantages sont différés dans le temps et ne
profiteront sans doute en grande partie qu’aux générations futures. L’un des
enseignements essentiels à tirer de cette étude tient au fait que l’on
pourrait améliorer l’équité des politiques urbaines en offrant une
compensation aux individus lésés par ces mesures. L’une des méthodes les plus
simples consisterait à équilibrer les incitations pécuniaires en faveur d’une
croissance intelligente en introduisant des dispositifs compensatoires tels
que des subventions, des taxes ou des redevances dans d’autres domaines. Ce
n’est qu’un exemple parmi tout un éventail de mesures possibles. Enfin, la
conclusion principale à tirer sur le plan de l’action publique consiste à dire
que les mesures en faveur d’une croissance intelligente devraient comporter
une analyse des effets redistributifs ainsi que des recommandations pour faire
face aux problèmes d’inégalités lors de leur cadrage et de leur mise en oeuvre. |