Abstract: |
Cette étude propose de contribuer au débat sur l’influence sur le bonheur
individuel de l’exercice d’une activité dans le secteur informel. Ce thème est
d’importance capital pour la mise en œuvre et le suivi du « Madagascar Action
Plan », le programme quinquennal de développement de Madagascar, où le
développement du secteur privé, en général, et la promotion des activités
génératrices de revenus, en particulier, figurent parmi les principaux
engagements à tenir. Les résultats de l’étude remettent en cause le fait
stylisé avancé par la plupart de la littérature dans ce domaine quant à
l’influence négative sur le bonheur individuel de l’exercice d’une activité
dans le secteur informel. Les informations descriptives montrent que, malgré
les difficultés rencontrées par les travailleurs informels, notamment le
sous-emploi, l’installation dans ce secteur n’est pas subie mais largement
volontaire, les travailleurs ayant un fort ancrage et un optimisme
inébranlable quand à l’avenir de leurs activités. Les résultats économétriques
confirment que l’exercice d’un travail dans le secteur informel ne diminue pas
systématiquement le niveau de bonheur individuel. Si l’accès au secteur public
fournit une forte satisfaction aux travailleurs, les situations entre le
secteur privé formel et le secteur informel ne diffèrent pas de façon
significative. Par contre, le passage de la situation d’inactivité vers le
secteur informel s’accompagne d’une dégradation du niveau de bonheur
individuel, en particulier chez les femmes. The present study examines the
impact on happiness of the participation in informal sector activity. This
topic is very important for the execution and the follow-up of « Madagascar
Action Plan »: the national development policy, in which the private sector
development, in general, and the promotion of income generating activities, in
particular, represent among the mains commitments. The study results
invalidate the stylized fact of the negative impact of the informal activity
on happiness concluded by most of the literature. Descriptive statistics show
that, in spite of difficulties incurred by informal workers, the installation
in the informal sector is largely voluntary without constraints, and informal
workers are optimist as for the future of their activities. The econometric
results confirm that the informal job exercise doesn’t decrease systematically
the happiness. If the access to the public sector gives more satisfaction to
workers, significantly, there is no difference on happiness level between
workers in private formal sector and informal sector. However, inactivity
situation generates more happiness than a job in informal sector, particularly
for women. (Full text in french) |